TUNIS, Tunisie, 22 December 2023 / PRN Africa / — Des milliards de dollars ont été fournis par le Groupe de la Banque et ses partenaires de développement pour lutter contre l’insécurité alimentaire, contre le changement climatique, promouvoir les énergies renouvelables et améliorer les infrastructures.
Le Groupe de la Banque a aussi organisé des événements annuels phares : les Market Days de l’Africa Investment Forum à Marrakech au Maroc, les Assemblées annuelles à Charm el-Cheikh en Égypte et la Conférence économique africaine à Addis-Abeba en Éthiopie.
Une délégation de haut niveau a assisté à la COP 28 à Dubaï, aux Émirats arabes unis, démontrant l’engagement du Groupe de la Banque à relever les défis du changement climatique qui frappent plus durement le continent africain que partout ailleurs dans le monde
Retour sur une année 2023 riche en événements pour le Groupe de la Banque africaine de développement
JANVIER
La Banque africaine de développement, l’Union africaine et le gouvernement sénégalais organisent conjointement le Sommet Dakar 2 sur l’alimentation en Afrique sous le thème « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience ».
Plus de mille délégués – 34 chefs d’État et de gouvernement dont le président de l’Irlande Michael D. Higgins, plus de 70 ministres, des responsables d’organisations internationales, des représentants d’agriculteurs, du secteur privé et des partenaires au développement y prennent part.
Les chefs d’État africains présents conviennent de Pactes pour l’alimentation et l’agriculture signant des compacts pour leurs pays respectifs. Les partenaires au développement se sont collectivement engagés à allouer 30 milliards de dollars à la mise en œuvre des Pactes de fourniture de denrées alimentaires et de produits agricoles au cours des cinq prochaines années. Ce montant atteint en cette fin d’année 2023, 72 milliards de dollars.
Le Groupe de la Banque africaine de développement annonce lors du sommet qu’il va consacrer dix milliards de dollars au cours des cinq prochaines années à la stimulation des efforts de l’Afrique pour éradiquer la faim et devenir le principal fournisseur de denrées alimentaires pour elle-même et pour le reste du monde.
L’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (sigle en anglais : AFAWA) approuve la rétrocession de plus de 1,2 milliard de dollars à des entreprises dirigées par des femmes dans 32 pays, via 96 institutions financières à travers l’Afrique. L’AFAWA recrute une deuxième cohorte pour son programme Women’s Entrepreneurship Enablers qui offre des subventions allant jusqu’à 250 000 dollars aux organisations aidant à préparer les entreprises dirigées par des femmes africaines à piloter les économies du continent. La série AFAWA Finance de l’initiative organise des ateliers dans six pays, plaidant auprès des banques et des institutions financières pour qu’elles fournissent des services financiers aux entreprises dirigées par des femmes en Afrique. AFAWA met en place un mécanisme de garantie qui dé-risque le marché des femmes et accroît la capacité des institutions financières à prêter aux cheffes d’entreprises. AFAWA compte débloquer jusqu’à cinq milliards de dollars de prêts pour les femmes d’ici à 2026.
Le deuxième sommet de Dakar sur le Financement du développement des infrastructures en Afrique se déroule dans la capitale sénégalaise. Au total, 69 projets d’infrastructure, d’une valeur totale de 160 milliards de dollars américains ont été examinés. Le sommet détermine à bien ces projets d’ici à 2030.
FÉVRIER
Dans son rapport intitulé « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2023 », la Banque africaine de développement souligne que les économies africaines demeurent résilientes, avec des perspectives stables en 2023-2024, malgré le durcissement des conditions financières mondiales. Le PIB moyen de l’Afrique devrait notamment se stabiliser à 4 % au cours des deux prochaines années, contre 3,8 % en 2022.
Le rapport indique que le continent pourrait bénéficier d’une forte demande pour ses matières premières, les pays cherchant des alternatives pour la nourriture et l’énergie en réponse aux perturbations causées par la guerre en Ukraine.
Le Centre mondial pour l’adaptation, la Banque africaine de développement et l’Institut Wangari Mathai organisent un forum régional sur l’avenir des systèmes alimentaires résilients en Afrique. Ce forum dispense une formation pour renforcer la capacité des parties prenantes d’Afrique de l’Est à concevoir et mettre en œuvre des solutions pour améliorer la sécurité alimentaire et la résilience climatique, ainsi qu’à faciliter le partage de connaissances entre agriculteurs sur les méthodes pour intensifier l’utilisation des services de conseil numériques tenant compte du climat.
La Facilité africaine de l’eau, hébergée et administrée par la Banque africaine de développement, présente, à Abidjan, une esquisse de sa nouvelle fenêtre de financement des projets : le Fonds d’investissement pour l’assainissement urbain en Afrique (sigle en anglais AUSIF).
MARS
Le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, une initiative conjointe de la Banque africaine de développement et du Centre mondial pour l’adaptation, présente son initiative visant à exploiter le dynamisme et le leadership de la jeunesse africaine pour stimuler l’innovation en matière d’adaptation au climat.
En marge de la 3e Conférence mondiale de Gobeshona, le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique réunit des candidats de son programme YouthADAPT afin qu’ils partagent leurs expériences ainsi que des stratégies visant à développer les approches d’adaptation menées par les jeunes.
Le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kyelem de Tambéla, lance le Projet Yeleen de développement de centrales solaires et de renforcement du système électrique national. Le Groupe de la Banque africaine de développement finance ce projet à hauteur de 48,82 millions d’euros, sur un coût total de 141,6 millions d’euros.
AVRIL
Le Projet agropole, une initiative conjointe de la Banque africaine de développement et du gouvernement du Togo, est au cœur des échanges à la clôture de la première édition du Forum national des producteurs agricoles, organisé à Kara, dans le nord du Togo. Devant des centaines d’agriculteurs et le président Faure Essozimna Gnassingbé, le responsable du bureau pays de la Banque, Wilfrid Abiola, présente les objectifs de l’agropole et ses enjeux.
Une délégation du Groupe de la Banque africaine de développement, conduite par son président Akinwumi Adesina, se rend au Japon pour présenter les grandes opportunités d’investissement sur le continent. M. Adesina est accompagné de trois vice-présidents, Kevin Kariuki, Beth Dunford et Solomon Quaynor, et de l’administrateur Takaaki Nomoto. Il y tient une série de réunions avec de hauts responsables gouvernementaux japonais dont le ministre des Finances, Shunichi Suzuki, le vice-ministre des Finances, Masato Kanda, et le directeur général du ministère des Finances, Atsushi Mimura.
MAI
Les Assemblées annuelles 2023 du Groupe de la Banque africaine de développement se déroulent à Charm el-Cheikh, en Égypte. À cette occasion, le président Adesina accueille les responsables d’organisations intergouvernementales et d’institutions africaines de financement du développement. Les différentes parties partagent un message de collaboration pour relever les principaux défis du développement du continent.
JUIN
Le président Adesina prend part aux discussions de haut niveau sur la restructuration du système financier international à l’occasion du Sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial, notamment lors d’une table ronde sur la dette et la canalisation des droits de tirage spéciaux du FMI. Parmi les thèmes abordés à Paris, le lien entre le développement et la transition climatique est mis en avant ainsi que la nécessité de mobiliser massivement les financements pour une révolution verte en Afrique afin de répondre aux besoins d’investissement dans les énergies renouvelables.
JUILLET
Le Groupe de la Banque tient des réunions à Lusaka, en Zambie, avec des représentants des Nations unies, de l’Union européenne, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de gouvernements étrangers, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ainsi que du secteur privé, en faveur d’un soutien financier et technique à la Zambie.
« Le point de départ est maintenant de s’assurer que le traitement de la dette fonctionne et que la Zambie ne retombe pas dans une crise de la dette », déclare Akinwumi Adesina, à la tête d’une délégation de la Banque présente à Lusaka.
AOÛT
Le président du Liberia, George Manneh Weah, salue le soutien « important » du Groupe de la Banque dans la promotion de la croissance et du développement de son pays. Dans un message transmis par Willie Mai King, l’ambassadrice du Liberia en Côte d’Ivoire, le président Weah remercie le Groupe de la Banque pour son appui crucial au Liberia, notamment pour le financement de l’autoroute Harper-Fish Town.
SEPTEMBRE
Le Groupe de la Banque africaine de développement et l’Érythrée renforcent leur partenariat pour soutenir la croissance du pays et le placer sur une trajectoire de développement plus durable au cours des prochaines années. Le président érythréen, Isaias Afwerki, salue le président de la Banque, Akinwumi Adesina, pour le rôle stratégique que joue l’institution dans l’amélioration des conditions de vie du peuple érythréen.
Les étudiants de l’université Sophia à Tokyo sont en visite au siège de la Banque africaine de développement à Abidjan. Ils appellent à un renforcement des partenariats entre l’Afrique et le Japon.
En visite officielle en Scandinavie (Danemark, Finlande, Norvège et Suède) et en Irlande, l’économiste en chef du Groupe de la Banque africaine de développement, Kevin Urama, déclare que le boom démographique de l’Afrique -qui devrait en faire la région la plus peuplée du monde d’ici à la fin du siècle, avec jusqu’à 3,4 milliards d’habitants – offre d’énormes possibilités d’affaires et d’investissement au reste du monde. Il appelle les entrepreneurs de ces pays à faire de l’Afrique leur destination d’affaires et d’investissement.
OCTOBRE
Dans une interview exclusive au journal britannique The Guardian, le président Adesina met en avant les perspectives favorables de l’Afrique, un continent qui dispose d’une main-d’œuvre d’avenir et des meilleures opportunités d’investissement. « L’Afrique recèle la future main-d’œuvre des économies vieillissantes de l’Occident, selon l’une des plus grandes figures du monde de la finance du continent, qui souligne également qu’il est temps d’en finir avec les mythes autour de la corruption et du risque », écrit notamment le Guardian.
NOVEMBRE
L’édition 2023 de l’Africa Investment Forum se déroule au Maroc. L’événement, qui suscite 34,82 milliards de dollars américains d’intérêts d’investissement sur des projets structurants en Afrique, est marqué par plusieurs messages importants. Les entrepreneurs appellent à plus de soutien pour développer l’industrie manufacturière, socle du « Made in Africa », tandis que Herbert Mensah, président de Rugby Afrique, lance un appel vibrant : « Investissez dans le sport africain et vous aurez un bon retour sur investissement ! »
La Conférence économique africaine a lieu en Éthiopie. Selon des experts présents à Addis-Abeba, l’Afrique a le potentiel de passer directement à la quatrième révolution industrielle grâce aux compétences et à des politiques appropriées.
Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, et le directeur général de l’organisation caritative Prince’s Trust International, Will Straw, se rencontrent à Londres, au Royaume-Uni, afin d’explorer des partenariats stratégiques pour développer l’emploi des jeunes, le capital humain et les opportunités d’entrepreneuriat à grande échelle en Afrique
DÉCEMBRE
La Banque africaine de développement est une éminente participante à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 28), tenue à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
Lors de la COP 28, le soutien international s’accroît en faveur de l’acheminement des droits de tirage spéciaux du FMI via les banques multilatérales de développement.
Les gouvernements de la France, du Japon, de l’Espagne, du Royaume-Uni et du Brésil (qui assurera la prochaine présidence du G20), le Fonds monétaire international, les Nations unies, des ministres des pays d’Afrique et d’Amérique latine et d’autres institutions internationales apportent leur plus grand soutien à la proposition du Groupe de la Banque africaine de développement et de la Banque interaméricaine de développement de canaliser les droits de tirage spéciaux du FMI par l’intermédiaire des banques multilatérales de développement.
L’Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique (AGIA) reçoit un engagement initial de 175 milliards de dollars de la part des institutions africaines et mondiales, ainsi que de gouvernements allemand, français et japonais et d’organisations philanthropiques. Le partenariat entre la Banque africaine de développement, la Commission de l’Union africaine, Africa50 et des partenaires mondiaux vise à débloquer jusqu’à 10 milliards de dollars de capitaux privés pour des projets d’infrastructures vertes et à piloter une action mondiale pour accélérer la transition juste et équitable de l’Afrique vers le zéro émission nette de CO2.
Les efforts de l’Afrique visant à construire une industrie pharmaceutique résiliente et autonome sur le continent progressent de manière significative alors que la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique et le gouvernement rwandais signent le 18 décembre à Kigali, l’accord de siège, ouvrant la voie à l’opérationnalisation de la Fondation. La Fondation paraphe également un protocole d’accord avec la Banque européenne d’investissement pour renforcer davantage la coopération.
SOURCE Groupe de la Banque africaine de développement (BAD)